Les mots qui font mal
Dans le « Grand angle » du 12 septembre 2017 sur France Inter, Béatrice Dugué présentait « Les mots qui font mal », la campagne de sensibilisation sur l’impact que les violences verbales ont sur les enfants. Cette campagne est réalisée par l’Observatoire de la violence éducative ordinaire (OVEO), StopVEO Enfance sans violences, et l’agence Publicis Conseil. Cette campagne sera diffusée à la télévision et sur les réseaux sociaux.
Il s’agit de mettre en avant que les paroles négatives et récurrentes entendues pendant l’enfance peuvent occasionner des blessures narcissiques, faire perdre aux enfants l’estime et la confiance en eux-même, défavoriser les acquisitions qui se font durant l’enfance et les relations que l’enfant tisse(ra) avec autrui. « Paroles de papa, parole d’évangile » raconte Céline, présidente de StopVEO, Enfance sans violence au micro de France Inter.
Un enfant qui n’est pas valorisé et qui entend son entourage lui dire : « t’es nul » de manière récurrente risque d’intégrer qu’il est réellement nul et, plus tard, de développer des signes somatiques. Gilles Lazimi, médecin et coordinateur des campagnes contre les violences éducatives rappelle au micro de France Inter qu’il faut aider les enfants à devenir des adultes responsables et bien dans leur peau en utilisant des mots qui encouragent, valorisent et aident à progresser.
Le but de la campagne est de faire évoluer les comportements et de sensibiliser, non de culpabiliser (les parents).
La vidéo montre des adultes qui témoignent de ce qu’une mère, un père ou un grand-père leur répétaient voire leur hurlaient durant toute leur enfance. Dévalorisation intellectuelle, dévalorisation physique, comparaison … des mots blessants encore bien présents en eux.
Mais ces parents-là étaient-ils vraiment aussi bienveillants et aimants que le suppose Gilles Lazimi ? La vidéo ne témoignent-elle pas d’une forme de maltraitance ? … La maltraitance verbale aussi blessante que la maltraitance physique … C’est mon petit bémol à moi au sujet de cette campagne de sensibilisation ! …
Au moins, les personnes qui ont subi ces violences verbales peuvent-elles être touchées et repérer les similitudes inconscientes dans l’éducation qu’elles donnent à leurs propres enfants. … et changer le cours des choses.
Pour ma part, je pense qu’il aurait fallu élargir et viser à sensibiliser tous les éducateurs, qu’ils soient parents, tuteurs, enseignants, éducateurs (-trices) culturel et sportifs, ou … gardes d’enfants !
Pour aller plus loin :
STOP VEO Enfance sans violences – La page sur Facebook